Pour les Journées européennes des métiers d’art, Marie-Christine Camenen nous a fait découvrir son métier d’artisan en restauration de meubles. Une soixantaine de personnes ont donc passé ce week-end la belle et ancienne porte en bois de son atelier qui surplombe la côte plozévetienne.
L’atelier nous ouvre sa porte
Dimanche, nous la trouvons en plein travail de restauration d’un noeud éclaté sur une porte de buffet en merisier. Elle nous explique : on vient appliquer une colle chaude, à base d’os et de nerfs, puis on l’étale à l’aide d’un marteau spécifique. Enfin, on essuie le reste de colle avec un peu d’eau chaude.
Démonstration
Marie-Christine est diplômée de Boulle, école supérieure des arts appliqués à Paris. Après avoir exercé 15 ans dans l’Oise, elle vient s’installer avec son compagnon Stéphane, issu de la même formation, à Plozévet en 2005. C’est un métier sympa nous dit-elle, on ne fait jamais la même chose ! Alors que se passe t’il derrière la porte de son atelier ? Deux grands types de travaux sont réalisés. La restauration proprement dite de meubles ; Ils sont décapés, vérifiés, réparés et fignolés. Mais Marie-Christine réalise aussi des travaux de transformation à l’image de ce lit clos métamorphosé en bibliothèque.
La métamorphose
Au milieu de l’atelier, on tombe sur une petite exposition des oeuvres de marqueterie réalisées par Marie-Christine et Stéphane sur leur temps des loisirs. Ce dernier revient sur la technique mise en oeuvre : Ce n’est pas de la peinture mais du bois qui est teinté dans la masse et qui se présente sous forme de placage. Les motifs sont assemblés en amont, puis les pièces sont collées sur un fond. Ensuite on vient mettre sur l’ensemble une autre feuille de placage, un espèce de “sandwich” de placage ! On termine l’ouvrage en ponçant délicatement pour obtenir des effets de transparence.
Du plaquage de bois à l’oeuvre d’art
Notre visite s’achève en toute convivialité autour d’une verre de jus de pommes, de quelques petits gâteaux et dans l’odeur du bois !